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Protéines animales ou végétales : comment bien choisir ?

25 Mar 2025

Le débat entre protéines animales et végétales est de plus en plus présent, que ce soit dans le domaine de la musculation, de la nutrition santé ou de l’alimentation écoresponsable. Pour faire un choix éclairé, il est essentiel de comprendre non seulement la quantité de protéines, mais aussi leur qualité, leur digestibilité, et leur impact biologique sur le corps.

Table des matières

Pourquoi le choix des protéines compte ?

Qu’est-ce que la “qualité” des protéines ?

La qualité d’une protéine ne se limite pas à sa teneur en grammes : elle dépend surtout de la composition en acides aminés essentiels (les acides que notre corps ne peut pas synthétiser), de la digestibilité (la facilité avec laquelle notre corps décompose et absorbe ces protéines), et de leur biodisponibilité (à quel point elles sont utilisables par nos tissus).

Enjeux santé et environnement

  • Santé : la source de protéines peut influencer la masse musculaire, la récupération, et même le risque de maladies chroniques.
  • Environnement : les protéines végétales sont souvent moins “coûteuses” en termes d’émissions de gaz à effet de serre que les protéines animales, ce qui pousse de plus en plus de personnes à envisager un régime partiellement ou totalement végétal.

Différences fondamentales entre protéines animales et végétales

Profil en acides aminés essentiels

Les protéines animales (viande, lait, œufs) sont généralement “complètes” : elles contiennent tous les acides aminés essentiels, y compris la leucine, un des déclencheurs principaux de la synthèse des protéines musculaires. Les protéines végétales, en revanche, peuvent être déficientes en certains acides aminés (ex. : lysine, méthionine) selon les sources.

Digestibilité et biodisponibilité

Des études montrent que les protéines animales sont en général mieux digérées et absorbées que certaines protéines végétales.

Cette différence est en partie liée à la structure des protéines végétales et à la présence de fibres ou d’antinutriments qui peuvent gêner l’absorption.

Leucine et synthèse musculaire

La leucine est un acide aminé crucial pour stimuler l’anabolisme musculaire. Les protéines animales contiennent souvent une proportion plus élevée de leucine, ce qui peut favoriser une réponse plus importante en synthèse protéique que certaines sources végétales.

Les meilleures sources de protéines animales

Chaque source de protéines a ses propres spécificités. Parmi les protéines animales, on retrouve :

  • La viande et le poisson : riches en protéines et en nutriments essentiels comme le fer et les oméga-3. Par exemple, pour une portion de 150 g, le bœuf haché apporte 39 g de protéines, le poulet 36 g et le saumon 33 g.
  • Les œufs : une excellente source de protéines complètes et facilement digestibles. Un œuf apporte environ 8 g de protéines.
  • Les produits laitiers : par exemple, le Skyr est une excellente source de protéines. Il apporte 11 g de protéines par portion de 100 g.
  • La whey et la caséine : issues du lait, elles sont particulièrement appréciées par les sportifs pour leur assimilation rapide ou lente selon le besoin. Chez INOLAB, nous avons conçu Sveltiform, une formulation à base de Whey Française, enrichie en Morosil, un actif extrait de citrus favorisant la gestion du poids, en chrome, en magnésium, B6 et vitamine C, qui aide à réguler la glycémie.

Les meilleures sources de protéines végétales

  • Le soja : une des rares protéines végétales complètes, avec le chanvre. Le tofu, un caillé de soja, apporte 8 g de protéines pour une portion de 100 g.
  • Les légumineuses : souvent utilisées en complément des céréales pour améliorer le profil en acides aminés. Pour 100 g, les pois chiches apportent 19 g de protéines, les lentilles 9 g et les haricots rouges 24 g.

Pour consommer des protéines dès le petit déjeuner, INOLAB vous propose quelques idées de recettes dans l’article ci-dessous :

Un petit déjeuner équilibré : le secret d’un début de journée sain et énergique

Ce que disent les études scientifiques

Masse maigre et force musculaire : méta-analyses

Une méta-analyse de 18 essais randomisés a comparé les effets des protéines animales vs végétales sur la masse maigre et la force musculaire.

Résultat : à dose totale de protéines équivalente, la source de la protéine ne modifiait pas significativement la force, mais les protéines animales étaient légèrement favorables pour l’augmentation en pourcentage de masse maigre, particulièrement chez les jeunes adultes.
Une autre méta-analyse, dans des contextes de sarcopénie et de vieillissement, a montré un léger déficit de masse musculaire avec les protéines végétales comparées aux protéines animales, sans différence notable pour la force.

Réponse anabolique post-prandiale

Des études cliniques indiquent que l’ingestion de protéines végétales (comme le soja ou le blé) provoque une réponse de synthèse des protéines musculaires inférieure à celle des protéines animales, notamment en raison d’une moindre digestibilité et d’un profil en acides aminés moins optimal.

Une revue critique explique que cela s’explique par un apport plus faible en leucine ou d’autres acides aminés limitants, et propose également des stratégies pour améliorer l’effet des protéines végétales (par exemple, augmenter les quantités ou combiner des sources).

De plus, une revue publiée dans Sports Medicine confirme que les protéines végétales suscitent une réponse anabolique post-prandiale (désigne la capacité du corps à augmenter la synthèse protéique après un repas) plus faible que les protéines animales, mais que cette différence peut être atténuée par des stratégies nutritionnelles.

Alternatives et stratégies végétales

Il est possible de compenser certaines limites des protéines végétales :

  • Utiliser des mélanges de protéines végétales (par exemple pois + riz + blé) pour obtenir un profil complet d’acides aminés.
  • Augmenter légèrement la quantité totale de protéines végétales pour atteindre un effet anabolique comparable.
  • Considérer des protéines végétales enrichies ou des formes “isolate” de haute qualité.

Avantages et limites de chaque source de protéines

Avantages des protéines animales

  • Excellente anabolisme musculaire, grâce à leur profil en acides aminés (notamment la leucine) et à leur digestibilité.
  • Source riche en micronutriments souvent bio disponibles : fer hémique, vitamine B12, zinc, etc.
  • Facilité de couverture des besoins protéiques, surtout pour les sportifs ou les personnes âgées.

Atouts des protéines végétales

  • Impact environnemental plus faible que les protéines animales.
  • Apport en fibres, antioxydants, phytonutriments.
  • Conviennent aux régimes végétariens, végétaliens, flexitariens : possibilité de combiner différentes sources pour une protéine “complète”.

💡 L’astuce INOLAB 

Pour optimiser l’assimilation des protéines végétales, privilégiez les aliments fermentés ou germés, qui facilitent leur digestion. Par exemple, faites tremper vos amandes avant de les grignoter.

Limites et pièges à éviter

  • Les protéines purement végétales peuvent nécessiter des quantités plus élevées ou des combinaisons pour atteindre un profil d’acides aminés optimal.
  • Certaines protéines végétales ont une digestibilité plus faible, ou contiennent des facteurs anti-nutritionnels qui réduisent l’assimilation.
  • Un excès de protéines animales peut soulever des questions sanitaires (selon les sources, traits de transformation, etc.), mais cela dépend fortement des types d’aliments.

Quelles protéines prendre selon vos objectifs ?

Construire du muscle / performance sportive

  • Si votre objectif est maximiser la masse musculaire, les protéines animales peuvent offrir un léger avantage en raison de leur richesse en leucine et leur digestibilité.
  • Si vous êtes végétalien ou flexible, compensez avec des mélanges de protéines végétales ou augmentez un peu la quantité pour atteindre un même effet.
  • Pensez au moment d’ingestion : répartir vos apports protéiques tout au long de la journée aide la synthèse musculaire.

Santé générale, longévité et alimentation écoresponsable

  • Une alimentation majoritairement végétale peut être un bon choix pour la planète et pour la santé, à condition d’être bien planifiée.
  • Assurez-vous d’avoir un apport suffisant en acides aminés essentiels, notamment via des légumineuses, céréales complètes, oléagineux.
  • Complétez si nécessaire avec des aliments riches en micronutriments souvent présents dans les protéines animales (vitamine B12, fer, etc.).

Supplémentation : quand et comment l’envisager

  • Si vos apports alimentaires sont insuffisants dans une ou plusieurs sources, envisagez des protéines en poudre : whey, caséine, ou protéines végétales (pois, soja, riz…).
  • Vérifiez la qualité de la protéine (isolate, hydrolysat, profil d’acides aminés).
  • Consultez un-e diététicien-ne ou un professionnel de santé pour adapter la dose à vos besoins réels et éviter les excès.

Les 3 astuces INOLAB

  • Varier ses sources : alternez entre protéines animales et végétales pour bénéficier d’un apport équilibré. Pour les végétariens et les végétaliens, mélanger les céréales et les légumineuses est une excellente option pour avoir un profil complet d’acides aminés. Adopter une approche flexitarienne, en réduisant sa consommation de viande au profit des protéines végétales, contribue non seulement à une alimentation plus diversifiée, mais aussi à la réduction de son impact écologique. 
  • Adapter en fonction de son activité physique : les besoins diffèrent selon l’intensité de l’effort. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la quantité de protéines à consommer en fonction de son activité physique.
  • Ne pas négliger la qualité des aliments : privilégiez des produits peu transformés et issus de filières responsables, comme le bio ou le label Bleu-Blanc-Cœur, qui valorise une alimentation plus naturelle pour les animaux et améliore la qualité nutritionnelle des produits. Opter pour des aliments locaux est également un excellent moyen de soutenir les producteurs de votre région tout en réduisant l’impact environnemental lié au transport.

Conclusion : vers un choix équilibré

Il n’existe pas de “meilleure” source de protéines universelle : le bon choix dépend de vos objectifs, de votre mode de vie, de vos valeurs (santé, environnement) et de votre régime alimentaire. Les protéines animales offrent un avantage anabolique, surtout pour la construction musculaire, mais les protéines végétales peuvent convenir si elles sont bien planifiées. En combinant sources, ajustant les quantités et optimisant la digestion, il est possible de tirer le meilleur des deux mondes.

📖 Sources :

  • Table du Ciqual
  • INRAE, Les protéines en questions, 2021
  • WeNow, L’empreinte carbone de la viande, 2021
  • Pubmed, The Skeletal Muscle Anabolic Response to Plant- versus Animal-Based Protein Consumption
  • Pubmed, The Role of the Anabolic Properties of Plant- versus Animal-Based Protein Sources in Supporting Muscle Mass Maintenance
  • Pubmed, Animal Protein versus Plant Protein in Supporting Lean Mass and Muscle Strength
  • Pubmed, Effect of Plant Versus Animal Protein on Muscle Mass, Strength, Physical Performance, and Sarcopenia
  • Springer Nature, The Anabolic Response to Plant-Based Protein Ingestion

FAQ - Protéines

Les protéines végétales sont-elles aussi efficaces que les protéines animales pour construire du muscle ?

Non pas totalement : plusieurs méta-analyses montrent que les protéines animales peuvent entraîner une légère augmentation plus importante de la masse maigre comparé aux protéines végétales, surtout chez les jeunes adultes.(voir sources PubMed)
Cependant, avec des stratégies appropriées (mélange de sources végétales, augmentation de la dose), les protéines végétales peuvent être très performantes.

Les protéines animales sont plus “anabolisantes” en partie en raison de leur profil complet en acides aminés, notamment la leucine, et de leur meilleure digestibilité (voir sources PubMed)

Oui : en combinant différentes protéines végétales (pois + riz + céréales) pour obtenir un profil d’acides aminés complet, ou en augmentant légèrement la quantité totale pour atteindre une réponse anabolique équivalente.

Les protéines végétales apportent des fibres, des antioxydants, et des phytonutriments bénéfiques. Elles ont aussi un impact environnemental plus faible que les protéines animales, ce qui les rend attrayantes pour des régimes durables.

Si vos apports alimentaires sont insuffisants, les poudres de protéines (whey, caséine ou végétales) peuvent être utiles. Choisissez des produits de qualité (isolate, bonne digestibilité) et ajustez la dose selon vos besoins. Consultez un professionnel de santé pour un plan personnalisé.

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