Les jours raccourcissent, le ciel se couvre, et l’on sent souvent un poids s’installer sur le moral. En novembre, nombreux·ses sont celles et ceux qui ressentent un pincement de tristesse, un désir de rester sous la couette, une lassitude diffuse. Ce « blues de novembre » n’est pas une faiblesse, mais une réponse fréquente à des changements environnementaux et psychiques (et surtout, des signaux qu’il est possible de décoder et d’accompagner).
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi ce mois peut peser sur notre humeur (baisse de lumière, rythme bouleversé, isolement), comment distinguer un simple coup de fatigue émotionnelle d’une véritable dépression, et surtout quels leviers naturels pouvons-nous activer pour remonter la pente. L’objectif : offrir des pistes concrètes, douces et accessibles pour traverser novembre avec plus de sérénité, en retrouvant énergie, plaisir et équilibre.
La lumière naturelle joue un rôle majeur dans la régulation de notre horloge biologique et dans la synthèse des neurotransmetteurs. En automne, cette réduction d’exposition lumineuse peut diminuer la production de sérotonine, l’hormone du bien-être, et favoriser une surproduction de mélatonine, souvent associée à une somnolence accrue.
Des études montrent que chez les personnes sensibles, l’hiver s’accompagne d’une régulation perturbée du transporteur de la sérotonine (SERT), ce qui réduit sa disponibilité dans le cerveau. [1][2]
Ce déséquilibre peut se traduire par de la fatigue, une baisse de motivation ou une humeur plus morose.
Si les symptômes persistent, s’aggravent ou interfèrent avec la vie quotidienne, il est important de solliciter un·e psychologue, un médecin ou psychiatre pour obtenir un soutien.
De 2019 à 2025, plusieurs études tendent à montrer que certains nutriments contribuent à une meilleure gestion de l’humeur :
Revaloriser les petits gestes : un bain chaud, une tasse de thé, écouter une musique apaisante, lire un livre.
Ces instants sensoriels sont des balises dans la retenue émotionnelle de novembre.
Ces stratégies anticipées renforcent la résilience émotionnelle.
« Même la plus longue des nuits finit par laisser place à l’aube »
Novembre peut être un mois délicat, mais il n’est pas une fatalité. Le « blues » qu’on ressent est souvent un message : celui de ralentir, de réajuster, de se reconnecter à soi.
En comprenant les mécanismes (lumière, rythme, isolement), en activant des leviers doux (lumière, mouvement, alimentation, lien), on peut traverser cette période avec davantage de justesse.
Si l’obscurité s’installe, rappelez-vous : le printemps émotionnel se prépare en automne. Et vous n’êtes pas seul·e dans cette traversée. Il ne faut surtout pas hésiter à contacter un professionnel de santé.
Oui, c’est très courant. Le manque de lumière naturelle et le raccourcissement des journées perturbent la production de sérotonine et de mélatonine, deux hormones liées à l’humeur et au sommeil. Cette transition saisonnière peut entraîner une fatigue accrue, une perte de motivation et une sensation de tristesse passagère.
La déprime saisonnière est temporaire et liée au changement de saison. Elle dure souvent quelques jours à quelques semaines.
La dépression saisonnière, elle, est plus profonde et persistante. Elle s’accompagne d’une tristesse marquée, d’un désintérêt pour les activités habituelles, de troubles du sommeil ou de l’appétit, et nécessite souvent une prise en charge médicale.
Oui, de nombreuses études ont montré l’efficacité de la luminothérapie dans la réduction des symptômes du trouble affectif saisonnier (source : PubMed).
Une exposition quotidienne de 20 à 30 minutes à une lampe de 10 000 lux, le matin de préférence, aide à réguler l’horloge biologique et à stimuler la sérotonine.
Certains nutriments soutiennent naturellement la production d’hormones du bien-être :
Une alimentation variée et colorée aide à stabiliser l’humeur et à limiter la fatigue saisonnière.
Si le mal-être dure plus de deux à trois semaines, s’il s’accompagne de perte d’intérêt, anxiété marquée ou pensées sombres, il est important de consulter un professionnel de santé (médecin généraliste, psychologue ou psychiatre). Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée et évite l’aggravation des symptômes.
Quelques habitudes simples peuvent faire la différence :
Ces gestes quotidiens renforcent la résilience émotionnelle avant l’hiver.